Quelques jours après le début de la construction d’un mur double sur la nationale #8 à Croix-des-Bouquets, la Police nationale d’Haïti (PNH) a mené une opération tôt le vendredi 6 septembre pour stopper le projet des groupes armés.
Ce vendredi matin, des habitants de la commune sous l’influence du groupe dirigé par Wilson Joseph, connu sous le nom de ‘lanmò san jou’, ont rapporté des échanges de tirs entre les agents de la PNH et les gangs de 400 mawozo. Entre 6h et 11h, les activités ont été complètement paralysées dans les zones de Duval, Marassa, une partie de Tabarre, et Santo en raison des affrontements. Selon des riverains contactés par le journal, même après la fin des combats, la circulation est restée limitée et les commerces ont été peu fréquentés.
En fin de journée, le service de presse de la PNH a confirmé l’opération de déblocage. « Des agents de la PNH de la juridiction de Croix-des-Bouquets, accompagnés par l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO) Ouest 2 et la section engins lourds de la PNH, ont dégagé la route nationale #8 ce vendredi 6 septembre, qui avait été bloquée par les bandits de 400 mawozo tentant d’y construire un mur pour contrecarrer les plans de la PNH », a-t-on pu lire dans une publication Facebook de l’institution, accompagnée d’une vidéo d’une minute et 16 secondes montrant un aperçu de l’intervention.
Pour cette opération, la PNH a déployé des moyens considérables, y compris des blindés et une pelle mécanique. En plus de détruire les fondations érigées sur la route, les agents ont également enlevé divers objets présents sur la voie publique.
La PNH a précisé que l’intervention s’est déroulée dans un climat de grande tension, les forces de l’ordre ayant dû faire face à des échanges de tirs ainsi qu’à des jets de cocktails Molotov. L’institution a salué le professionnalisme des agents qui ont assuré le succès de cette opération.
Plus tôt cette semaine, des photos et des vidéos avaient révélé la construction du mur double entre le lycée Jacques 1er et le sous-commissariat Calvaire, à l’entrée de la zone communément appelée Gran Rigòl. Depuis l’attaque du commissariat et du sous-commissariat début mars, la police avait cessé de patrouiller dans la commune, permettant aux bandits de s’y installer. Cette intervention est l’une des rares réalisées dans cette commune. Cependant, quelques heures seulement après le départ des forces de l’ordre, des sources ont signalé la présence d’individus armés dans les rues, en particulier à Carrefour Marassa.
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