Dans un effort visant à renforcer la régulation du secteur des télécommunications en Haïti, le Conseil National des Télécommunications (CONATEL) a récemment pris des mesures fermes contre plusieurs stations de radio opérant en violation des lois du pays. En effet, cinq stations de radio illégales ont été fermées pour non-conformité aux régulations en vigueur.
Ces stations illégales, dont les noms ont été divulgués, étaient accusées de fonctionner sans les licences appropriées ou d’émettre en dehors des normes techniques établies, créant ainsi des interférences nuisibles sur les fréquences légitimes. Les interférences causées par ces radios illégales compromettaient la qualité des transmissions des stations régulées et avaient des répercussions sur la diffusion de l’information, surtout dans un pays où la radio reste un des principaux moyens de communication pour une large partie de la population.
Liste des stations fermées :
Département du Centre :
- Radio Emergency FM (103.1 MHz), Mirebalais
- Radio Soleil Levé (89.9 MHz), Hinche
- Radio Quotidien (95.5 MHz), Hinche
Département du Nord :
- Radio Multivers (99.9 MHz), Cap-Haïtien
- Radio Voix de l’île (94.5 MHz), Cap-Haïtien
Parallèlement à ces fermetures, le CONATEL a émis des avis à l’intention de 23 stations de radio opérant légalement, leur demandant de procéder à des ajustements techniques nécessaires. Selon le communiqué de l’institution, ces stations, bien qu’en règle sur le plan légal, présentent des irrégularités dans leurs transmissions qui doivent être corrigées pour assurer le respect total des normes en vigueur.
Liste des stations légales appelées à corriger leurs paramètres de transmission :
Département du Centre :
- Radio Ginen (92.7 MHz), Mirebalais
- Radio Victoire (94.7 MHz), Mirebalais
- Radio Panic (97.5 MHz), Mirebalais
- Radio Puissance FM (99.8 MHz), Mirebalais
- Radio Lele Online (105.7 MHz), Hinche
- Radio Seven Stars (103.1 MHz), Hinche
Département du Nord :
- Radio Nationale (105.1 MHz), Cap-Haïtien
- Radio Télémix (102.1 MHz), Cap-Haïtien
- Radio Ginen (92.1 MHz), Cap-Haïtien
- Radio Vérité (89.7 MHz), Cap-Haïtien
- Radio Voix des Rachetés (90.9 MHz), Cap-Haïtien
- Radio Négritude (92.5 MHz), Cap-Haïtien
- Radio Intermix (93.1 MHz), Cap-Haïtien
- Radio Agoram FM (93.9 MHz), Cap-Haïtien
- Radio 4VEH (94.1 MHz), Cap-Haïtien
- Radio Kalbas FM (95.9 MHz), Cap-Haïtien
- Radio La Voix (96.1 MHz), Cap-Haïtien
- Radio Tabernacle (97.7 MHz), Cap-Haïtien
- Radio Hexagone (100.3 MHz), Cap-Haïtien
- Radio Infinie (100.9 MHz), Cap-Haïtien
- Radio Santa Maria (101.1 MHz), Cap-Haïtien
- Radio Tragique FM (193.1 MHz), Cap-Haïtien
- AC Radio (88.7 MHz), Cap-Haïtien
Le directeur général du CONATEL a déclaré que ces mesures s’inscrivent dans une volonté de rétablir l’ordre dans l’espace radiophonique du pays et de garantir une gestion efficiente du spectre des fréquences. Il a également rappelé que l’institution reste engagée à faire respecter les lois et les normes techniques pour éviter des situations similaires à l’avenir.
La fermeture de ces radios illégales et l’intervention auprès des radios légales viennent s’ajouter aux nombreux défis que le secteur des télécommunications haïtien doit surmonter. Parmi ces défis, la gestion des interférences constitue une priorité pour le CONATEL, qui cherche à améliorer la qualité de service pour les auditeurs tout en assurant une concurrence saine et équitable entre les opérateurs légaux.
Ces actions rappellent que, malgré la liberté de presse essentielle dans toute démocratie, la régulation technique est cruciale pour maintenir un écosystème de radiodiffusion fonctionnel et exempt de perturbations. Les stations de radio illégales sont souvent pointées du doigt pour leur impact négatif sur le réseau de télécommunications national, et leur fermeture est vue comme une étape vers une meilleure gestion du secteur en Haïti.
Le CONATEL réaffirme sa position de garant de la régulation des télécommunications en Haïti, en fermant cinq radios illégales et en demandant des correctifs à 23 stations légales. Cette initiative met en lumière la nécessité de maintenir des normes strictes pour assurer la qualité des services radiophoniques, tout en protégeant les stations qui respectent les lois et les régulations en vigueur.
